Et surtout c’est scandaleux de traverser une ville de ce nom là quand on a des envies de bons fromages français ! :-)
À notre grande surprise nous traversons BEAUFORT à notre retour des Grampians pour Melbourne. Il faudra expliquer aux australiens que Beaufort n’est pas dans les Pyrénées mais dans les Alpes ! :-)
Et surtout c’est scandaleux de traverser une ville de ce nom là quand on a des envies de bons fromages français ! :-)
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Nous quittons la Great Ocean road pour aller dans un dernier lieu qui nous attire : le parc National des Grampians, à 3h de route de Melbourne.
Dès notre arrivée au pied des « montagnes », nous avons tout de suite été emballé par l’impression de grands espaces et par la forme atypique de ces montagnes contrastant avec la plaine environnante. Nous avons pu voir les fameux émeus d’Australie, tout d’abord dans les plaines bordant les montagnes, puis de plus près dans le camping de notre première nuit où ils mangeaient au milieu des fougères. Deux kangourous, une mère et son petit, ont également fait le plaisir des campeurs en venant juste à côté de notre table. Une occasion de les observer de plus près. Nous avons consacré notre journée aux Grampians à marcher dans différentes parties du parc au milieu de cascades, canyons et admirant de beaux panoramas sur ces étranges plateaux rocailleux. Ce fut un plaisir pour nous de de découvrir ce lieu qui correspondait beaucoup plus à l’idée de ce qu’on se faisait de l’Australie, du fait des grands espaces, des rochers aux couleurs orangées, de la végétation et de la vie sauvage à foison qui se trouve dans ce parc. Un petit air de Bernard et Bianca aux pays des kangourous :-) ! Comme vous pouvez le constater Manue a toujours de belles références Disney de son enfance ;-). Les Grampians étaient auparavant le lieu de vie d’une communauté aborigène tuée en grande partie avec l’arrivée des colons européens. Nous nous attendions à voir beaucoup plus de choses en rapport avec les aborigènes en venant en Australie, mais ce que l’on trouve essentiellement c’est la vente de souvenirs de types aborigènes aux touristes. Nous n’avons néanmoins pas été dans le Nord de l’Australie où vivent encore des tribus. Aux Grampians, ils ont tout de même établi un petit musée sur les aborigènes et leur disparition, mais la collection et les informations restent pauvres par rapport à tout ce qu’on a pu voir en Nouvelle-Calédonie sur la culture Kanak. Nous étions tout de même contents d’en apprendre un peu plus à ce sujet. Ils subsistent quelques traces des aborigènes aux Grampians par des peintures murales. Nous avons vu une des peintures les mieux conservées du sud de l’Australie, vous jugerez par vous-même sur la photo que c’est bien minime… Durant ces 2 jours aux Grampians, nous avonségalement eu le plaisir de rencontrer un couple de français de notre âge, Amandine et Romain, qui fait un tour du monde et avec qui nous avons bien sympathisé. Nous avons improvisé un apéritif et un repas ensemble. Il est parfois agréable en voyage de retrouver des petites habitudes du samedi soir. Nous laissons derrière nous les Grampians après une dernière marche sur un des sommets du parc, mais le panorama était peu visible car nuageux. Nous retournons à Melbourne pour retrouver le Belge-Australien Steven, cycliste que nous avions rencontré en Tasmanie dans un pub. Il nous avait gentiment proposé de nous héberger si l’on repassait par Melbourne mi-février. Nous sommes ravis de le retrouver ! Nous partageons un repas dans un pub sympa d’un quartier calme de Melbourne. Le lundi, nous passons une bonne partie de la journée à nettoyer notre matériel et préparer nos sacoches pour notre vol pour la Nouvelle-Zélande le mardi !! Nous avons appris qu’un contrôle rigoureux est également pratiqué à la douane pour éviter la contamination de leur terre avec des espèces envahissantes. Mardi nous faisons nos aux revoirs et non pas nos adieux, à Steven, il viendra sûrement nous rendre visite en France. Nous nous dirigeons sereinement à l’aéroport. Arrivé à l’enregistrement, l’hôtesse nous demande si nous avons un billet d’avion de sortie pour la Nouvelle-Zélande, car il l’exige là-bas ! Nous avions entendu parlé de cela, mais après avoir demandé à quelques personnes qui s’y sont rendus et à qui les douaniers n’avaient rien demandé, nous avions décidé de tenter sans ! Pour plusieurs raisons : nous ne savons pas combien de temps nous souhaitons rester en nouvelle Zélande (entre 2 et 3 mois), ni dans quel pays nous ferons un dernier stop avant notre retour en France. Mais là on a plus le choix ! L’hôtesse est claire : il ne nous laisserons pas entrer en Zélande sans un billet de sortie ! Nous devons nous dépêcher de trouver le comptoir qui s’occupe des vols internationaux. Nous savons que nos vaccins sont à jour pour certains pays d’Amérique du Sud et que des vols sont opérés depuis la Nouvelle-Zélande. C’est donc un peu le hasard des prix des billets qui nous pousse à faire un choix rapide…. Et qui nous donne notre prochaine destination : ce sera donc l’Argentine !! :-) Il nous reste peu de temps pour procéder à notre enregistrement de nos bagages, le stress monte un peu ! S’ensuit un nouveau problème à l’enregistrement avec le passeport de Manue. Elle a ses 2 noms à la suite sur son passeport. À chaque fois ils nous demandent ce que ça signifie, mais cette fois elle doit carrément appeler le service d’immigration pour savoir si c’est bien la bonne personne qui se cache derrière ces 2 noms ! Donc un conseil aux futures voyageuses, quand vous faites faire vos passeports ne prenez pas l’option d’y inscrire votre nom marital en plus de votre nom de jeune fille, sinon vous serez embêtés à tous les aéroports ! Finalement, on lui confirme que je suis en règle. Elle tire ensuite la tête sur notre nombre de bagages (8 au total entre les 2 cartons du vélo et nos sacoches), nous lui rappelons que nous avons choisi de voler avec leur compagnie car elle tient compte uniquement du poids total et non du nombre de pièce. Elle accepte et nous finissons notre enregistrement dans les temps. Ouf ! Nous pouvons partir pour Christchurch !! Nous avions peur de quitter l'Australie sans voir un animal endémique que tout le monde connaît bien, le koala !
Mais finalement, nous avons pu en observer un bon nombre à cape Otway, le long de la great océan road. Ces animaux sont plutôt gros, nous les attentions plus petits. Ils mangent des feuilles, dorment le long des branches, et de temps en temps se déplacent de branches ou d'arbres de manière agile. Il faut donc bien parti de la famille des paresseux ! Dans le camping où nous avons dormi, un koala se prélassait dans un arbre proche de nous. Il est descendu de son arbre durant la nuit. Peu après nous entendimes un bruit étrange ressemblant un peu à un cochon sauvage. Ce n'est que plus tard que nous avons appris qu'il s'agissait du cri du koala mâle ! Nous ne savions pas qu'il poussait des cris. Le cape otway rencontre quelques problèmes avec leur forêts d'Eucalyptus. Les koalas mangent une telle quantité de feuilles que les arbres en meurent. Des recherches à ce sujet sont en cours. Nous partons donc en voiture pour une de nos dernières étapes en Australie : la great ocean road. Cette route proche de Melbourne, longe en partie la côte et est prisée par les voyageurs. Elle est quasi une étape incontournable d'un road trip en Australie.
Cette route est très jolie puisqu'elle est taillée le long de falaises par endroits. De plus cette partie de la côte est connue par ses roches particulières de couleur jaune orangée et ses belles plages. Nous avons vraiment joui de beaux panoramas ! Seul point négatif, nous sommes tombés sur une semaine très touristique avec les vacances des asiatiques notamment ... La route était donc très fréquentée et les points de vue bondés de monde ! Le pire se fût aux 12 apôtres, lieu naturel le plus connu de la great ocean road... il y avait un monde digne du mont st Michel, ce qui rendit le cadre beaucoup moins agréable... Il est vrai que depuis que nous voyageons de manière lente, nous saturons vite devant le tourisme de masse... Quand à retrouver le confort d'une voiture après plus de 3 mois passé sans, qu'en avons-nous pensé , allez vous nous dire ? ... Et bien ce n'est pas du tout la même AVENTURE... il n'y a pas ce petit brin de folie que nous avons avec le vélo... pas de ressenti grandiose à l'approche d'un panorama, car il n'y a pas eu toute une histoire et un effort derrière, mais juste la poussée sur un accélérateur qui nous y a conduit... nous n'intégrons pas les paysages de la même manière... nous sommes enfermés dans un habitacle. Cela nous a une nouvelle fois confirmé que notre voyage aurait été totalement différent s'il n'avait pas été à vélo. Nous pensons donc avoir fait le bon choix en partant à l'aventure à vélo ! Néanmoins pour cette semaine, nous avons été satisfaits d'avoir la voiture pour plusieurs raisons : trop de monde sur la route, route étroite et sinueuse trop dangereuse pour le vélo, température trop élevée pour pédaler, distances trop importantes en 5 jours. Et nous sommes contents d'avoir pu reposer un peu nos jambes, même si elles n'ont pas trop compris ce qui leur arrivaient ! Le maître mot qui est dans toutes les bouches australiennes est : "no worries "! Ce qui signifie pas de soucis, pas d'inquiétudes, relax ! Cela correspond d'ailleurs bien à leur façon de voir les choses toujours du côté positif! Avec les australiens, la plupart du temps, tout est : " super, génial, incroyable, trop beau,...". C'est leur façon de voir la vie du bon côté. La photo ci dessous n'est qu'un exemple parmi tant d'autres de cette positive attitude qui sert aussi au marketing ! À Melbourne, certaines ruelles sont connues pour leurs graffitis. Certains sont très élaborés, d'autres sont de simples tags.
En ce début février, nous voilà donc de retour sur le continent australien dans la ville de Melbourne.
Nous sommes accueillis très chaleureusement par une famille australienne charmante composée de 5 grands enfants. Une fille de la famille de la belle soeur d'Alex Marine, avait été en échange avec l'aînée Geneviève. Les échanges avec les parents, Marie Louise et Sandy, et leurs enfants étaient très intéressants et amusants ! Les plus jeunes des enfants de 13 et 15 ans étaient avides d'en savoir plus sur nos différences culturelles, la vie en France, nos perceptions de l'Australie, des australiens ; ils nous mitraillaient de questionnement lors des repas et nous aussi ! Le premier soir, la famille nous a offert le dîner sur leur jolie terrasse, alors que nous arrivions assez tard après notre traversée en ferry puis de la ville à vélo. Au menu, ce sera Schnitzel : viande pânée dont les australiens raffolent, salade et gâteau au chocolat. Le lendemain pour les remercier, c'est à notre tour de cuisiner : ce sera quiche lorraine et salade, crêpes pour le dessert, ils sont aux anges ! Le premier soir, Sandy et Marie Louise nous emmène en virée dans leur décapotable pour voir Melbourne de nuit. Très sympa ! Sandy, est passionné de vélo de route. C'est donc tout naturellement qu'il nous a conduit le lundi matin à travers les routes cyclables très agréables qui mènent au centre-ville, certaines sont carrément construites sur la rivière, avant de se rendre à son travail. Nous prenons cette fois-ci le temps de visiter Melbourne, ne l'ayant que traversé par deux fois pour le ferry. Melbourne est une grande ville de 4 millions d'habitants. Après un mois et demi passé dans le calme Tasmanien, nous avons presque ressenti un choc face à l'effervescence du centre ville. Comme Sydney, l'hyper centre est composé d'immenses buildings modernes. Au milieu de ceux-ci se trouvent quelques bâtiments anciens, ce qui donne un drôle de mélange. La ville semble très dynamique avec de nombreux musées (dont plusieurs gratuits), expositions, salles de concerts, infrastructures et stades de sports... les rues sont aussi bien animées. Dans le centre piétonnier, des ruelles qu'ils appellent ici des pass, coupent au travers des buildings. Certaines ruelles commerçantes intérieures sont plutôt jolies. Celles extérieures sont bondées de cafés et "restaurants", où les citadins aiment se retrouver. Les quartiers résidentiels plus calmes et à maisonnettes entourent ce centre-ville moderne. Le mardi, nous emballons tout prêt le tandem dans des cartons pour son prochain vol en Nouvelle-Zélande prévu la semaine d'après. Ce même jour, Alexander, le fils aîné a eu la gentillesse de nous conduire à l'aéroport où nous allons chercher notre voiture de location pour nos derniers jours en Australie. Ils ne nous restent que peu de temps pour faire nos 2 prochaines étapes à vélo, de plus nous ne voulons pas revivre l'enfer du trafic routier et la chaleur à vélo que nous avions vécu après Sydney. Nous souhaitons aussi nous relaxer les jambes avant la Nouvelle-Zélande ! Ce sera donc en automobile que nous finirons notre voyage australien. Nous avons beaucoup apprécié la rencontre avec la famille Wolley et avons passé du bon temps en leur compagnie! C’est avec regret que nous allons quitter la vie sauvage australienne que nous avons beaucoup affectionné, comme vous avez pu le voir :-).
En Europe, la vie sauvage est plus réduite et plus difficile à observer. Ici quasi tous les soirs, nous avons eu la visite d’animaux. Nous avons pu voir une dernière fois les wombats dans le parc du cradle. Nous ne les avions pas revu depuis l’île de Maria. Leur couleur est un peu différente ici, et ils sont plus gros, à cause de l’herbe grasse du coin. Nous découvrons le 1er jour le parc de Cradle mountain, classé à l’UNESCO, en navette jusqu’au départ principal des randonnées. Dès les premières minutes nous sommes subjugués par la beauté de la nature environnante !!
Notre première randonnée de 12 kilomètres nous amène à travers une multitude de lacs aux couleurs cuivres. La Cradle mountain aux pics accidentés nous fait de l’œil au dessus du lac principal Dove. Les rivières entourées d’une végétation unique engendrent des palettes de couleurs qui font plaisir aux yeux. La vie sauvage est également bien présente dans ce petit paradis. Le dernier jour, nous optons pour grimper le sommet de la cradle mountain à 1545 mètres d’altitude. Nous savons que c’est une randonnée plutôt longue et difficile pour le niveau de Manue. Mais dans un tel cadre, Manue ne souhaite pas passer à côté et tente de relever le défi. Il nous faut déjà plus de 2h pour arriver au pied de la montagne, en passant par un lookout (point de vue) sublime. S’ensuit l’ascension du sommet qui est en fait de « l’escalade » dans les rochers… sport que nous pratiquons peu. Manue a donc mis pas mal de temps pour grimper et surmonter ses peurs. Au ¾ de l’ascension, Manue est épuisée et craint pour la redescente. Elle préfère s’arrêter. Alex finit le sommet de son côté. Finalement, après un peu de repos et après avoir discuté avec d’autres personnes ayant atteint le sommet, Manue retrouve l’énergie pour finir l’escalade de ce pic rocailleux. Alex aura donc fait deux fois la fin de la montée. Le défi en valait la peine : la vue à 360 degrés sur les montagnes environnantes est juste impressionnante ! Le chemin pour redescendre était aussi difficile avec encore de nombres passage rocailleux et quelques descentes à pic. En tout il nous aura fallu plus de 9h pour faire cette boucle magnifique. C’est donc en apothéose que nous terminons notre fabuleux mois et demi en Tasmanie ! Vous l’aurez compris nous avons adoré la Tasmanie et en aurons bien profité ! Nous prenons le ferry le 7 février pour retourner à Melbourne où nous passerons une dernière semaine australienne. Nous arrivons dans la partie la plus difficile de Tasmanie à vélo, la région montagneuse.
Nous devons affronter 3 jours de grimpette. De plus, les habitants nous ont conseillé de faire les courses alimentaires dans l’avant dernier village que nous croisons, car il n’y aurait plus de magasins après cela. Or, nous souhaitons nous rendre au point phare de la Tasmanie, le parc national de Cradle mountain, pour y passer plusieurs jours pour randonner. Nous devons donc acheter pour 6 jours de nourriture et caser tout cela sur le vélo !!!! Ce fut une partie de tétris pour le rangement ! Nous avons atteint notre record de poids sur le tandem, ce qui a rendu les ascensions très difficiles ! Nous attaquons notre premier col directement après les grandes courses, que nous négocions plutôt bien. Comme à chaque col, un joli panorama s’offre à nous. Nous nous couchons tôt pour affronter notre ultime jour de challenge, le plus difficile ! Nous n’avons que 55 kilomètres pour cette dernière journée, mais 55 kilomètres composés quasi uniquement de montées ! Nous partons de la bourgade de Tullah située à 170 mètres d’altitude. Après Tullah, nous n’avons pas croiser d’habitations durant cette journée pour vous donner une idée du cadre. Nos jambes et genoux ont bien souffert avec le poids et le peu de répit entre les montées pour souffler ! La dernière ascension pour atteindre notre point le plus haut de Tasmanie à vélo, 930 mètres, nous a achevé ! Route à plus de 10% ! Avec regret, nous devons pousser le tandem sur 200 mètres. La récompense est tout de même présente en haut de cette côte : première vue sur la fameuse Cradle mountain ! Nous parvenons finalement jusqu’au camping du parc de Cradle mountain. Et qu’est ce que nous découvrons à notre arrivée : le camping possède un petit magasin alimentaire !!! :-o Nous arrivons sur les rotules mais heureux car nous avons réussi notre nouveau challenge de faire la côte ouest en tandem (hormis 30 kilomètres de piste avec le camion de la poste) ! :-) Après 7 mois de voyage, notre matériel bien que résistant, commence à montrer des signes d’usure en étant utilisé de manière intensive et quasi quotidienne.
Notre tente a déjà bien vécu ! Elle commence à ressembler à une passoire avec de multiples orifices pour plusieurs raisons : - Une grande balafre faite la dernière semaine en Europe, après l’avoir fait sécher sur un lieu inapproprié, réparée avec des patchs. - En Tasmanie, un insecte aime manger le textile et particulièrement les tentes qui sont à portées de sa bouche : résultat nous avons de multiples petits trous sur le double toit, la chambre mais aussi le tapis de sol, risquant de mettre à mal l’étanchéité de notre maison. - Enfin, il y a quelques jours, un pademelon (petit wallabie) qui mangeait de l’herbe pendant la nuit juste à côté de notre tente, s’est pris les pattes dans un de nos tendeur en sautant ! Ça a bien sûr fait un bruit d’enfer qui nous a réveillé en sursaut. Ce n’est qu’à notre réveil le lendemain matin que nous découvrons le résultat de la chute : en voulant se rattraper, le pademelon a donné un bon coup de griffe sur la toile de la chambre, tout prêt de la tête de Manue, ce qui a fait un trou de plus dans la tente assez important ! Notre ressentie en traversant de nombreuses bourgades australiennes et tasmaniennes, est d’être en plein milieu du Far West. Une route traverse le village avec toute la vie « citadine » formée autour de cette axe et de quelques perpendiculaires. La rue principale est formée essentiellement de petits magasins, bars, hôtels, take away , donnant l’impression à ces villes d’être des villes étapes construites en peu de temps. On y trouve quelques bâtiments « anciens » un peu au style des bandes dessinées de Lucky Luck.
La côte Ouest de Tasmanie est composée principalement de villes minières, qui représentaient un Eldorado auparavant. La plupart de ces mines ont fermées ou sont sur le déclin et certains villages ressemblent à des villes fantômes où de nombreux bâtiments sont «for sale » (à vendre). La ville minière de Queenstown que nous vous présentons en photo, reflète cette atmosphère que nous essayons de vous décrire. La deuxième étape importante de cette partie Ouest était celle du parc national du lac St Clair. Ce lieu nous a été décrit comme un des plus jolis de Tasmanie.
Pour nous y rendre, la route est assez difficile, nous la savons comme une des étapes les plus difficiles de la côte Ouest. Nous commençons de bon matin par la grimpette d’un petit col de 5 kilomètres avec déjà 400 mètres de dénivelé positif environ. Nous avons deux choix pour la suite de l’étape : - suivre la route principale qui descend à nouveau à 300 mètres d’altitude puis tout remonter pour ré-atteindre les 700 mètres de manière assez sec - ou emprunter une piste au relief plus clément, mais après plusieurs expériences avec notre tandem chargé sur des pistes, nous savons que nous y avançons au ralentit et que nous y laissons pas mal d’énergie. Nous optons quand même pour la piste pour préserver nos genoux. Nous attaquons donc la piste avec toujours la même difficulté. Au bout de quelques kilomètres, un utilitaire s’arrête à notre niveau. Il nous dit : « hey guys, ça va être de la piste comme cela pendant 20 kilomètres avec un peu de relief, vous allez galérer ! Voulez-vous vous que je vous embarque dans mon trafic ? » « Ok, pourquoi pas ! » Nous voilà donc à bord d’un camion de la poste australienne pour une trentaine de kilomètres. La piste à bord du camion avait effectivement l’air longue et difficile, pas de regret ! Cet homme fort sympathique nous a enlevé une bonne épine du pied ! Et nous pourrons ai ainsi plus profiter du lac. Notre chauffeur nous dépose près d’un centre d’intérêt artisanal et artistique, connu en Tasmanie, que nous souhaitons visiter : « the Wall » : le mur. Cette œuvre d’un sculpteur est une fresque en bois répartie sur deux murs immenses. Elle retrace la vie des premiers colons dans cette région reculée de Tasmanie, ainsi que leur dur labeur pour créer des routes et exploiter les forêts. L’artiste intègre aussi la vie sauvage et la nature dans sa fresque. Les détails et le relief amenés par le sculpteur sont incroyablement réalistes ! Nous avons été bluffé par la précision de ceux-ci. Il a fallu 10 ans à l’auteur pour réaliser ce travail d’orfèvre et l’œuvre n’est pas encore achevée. Les photos et la publication de photos sont interdites. Néanmoins pour avoir un aperçu de cette belle création vous pouvez visiter le site www.thewalltasmania.com Nous finissons nos kilomètres à vélo jusqu’au parc renommé du lac St Clair. Or, des incendies font actuellement rages dans les montages au nord de ce lac, dus en partie à la sécheresse. Le vent n’était pas dans le bon sens le jour de notre arrivée, le lac était en partie sous la fumée, rendant le panorama moins visible et donc moins impressionnant que ce qu’il doit être. Nous avons donc écourté notre passage dans ce parc, en ne faisant qu’une petite marche. Le lendemain, nous avons pédalé quasi 70 kilomètres sous la fumée, rendant la respiration un peu plus difficile et gâchant le cadre très beau de cette route scénique à travers les montagnes qui est l’unique accès pour « redescendre » sur la côte ouest. Les pompiers, aidés d’hélicoptères dans les zones reculées, s'activent pour lutter contre ces incendies, mettant en péril des hectares de forêts protégées. Les feux à ce jour (5 février) sont sous contrôle après 2/3 semaines de lutte mais restent encore un peu menaçants. Sur la côte Ouest, nous avons rencontré de très nombreux français en voyage en Tasmanie. Quasi à chaque étape ou stop !! Des français de tout horizon, de tout âge. Les français voyagent et la Tasmanie est en vogue ! :-)
Ce fut pour nous l’occasion de pouvoir parler en français et d’échanger sur nos expériences de voyage. Petites photos illustrant l’une d’entre-elle . Même si ces camions tasmaniens ne sont pas aussi grands et impressionnants que ceux de l’outback australien, ils nous font frissonner quand ils nous dépassent ou quand nous les croisons dans les virages ou sur les petites routes bien en relief de la Tasmanie !
Vous vous en doutez, les chauffeurs ne peuvent pas freiner brusquement, mieux vaut donc ne pas se trouver sur leur route ! D’ailleurs, un bon nombre de ces camions sont équipés de gros part kangourous y compris sur le pare-brise ! La Tasmanie est connue pour recevoir beaucoup de précipitations, surtout sur la Côte Ouest. Mais cette année, comme beaucoup d’autres pays, elle subit une sécheresse qui surprend les habitants. Celle-ci est clairement visible par endroits comme le montrent ces 2 photos. Le niveau d’eau des rivières et lacs est aussi beaucoup moins important que d’habitude.
Réchauffement climatique ? … Manue a eu la chance de faire une rencontre inattendue dans sa vie : Croiser l’ornithorynque !!! Appelé en anglais le platypus.
Il faut être assez chanceux pour le voir. Manue a pu l’observer pendant plusieurs minutes dans la rivière longeant le camping du parc de mont Field. Monsieur le platypus prenait un moment de détente dans l’eau et faisait sa toilette. Pour vous décrire cet animal atypique qui a survécu à de nombreuses ères de vie sur la planète Terre ; il aurait plus de 100 000 ans ; il a une peau et une queue de castor, des pattes de loutres mais avec des palmes en plus, un bec de canard, un crochet de défense sur les pattes et une démarche de reptile. Ce mammifère pond des œufs et à la particularité de posséder des griffes sous ses palmes rétractables, avec lesquelles ils creusent des terriers sous terre ou sous l’eau pour se protéger et nidifier. Nous voilà au moment que l’on redoutait : faire la partie ouest de Tasmanie en tandem !
Nous avons entendu beaucoup de choses à son sujet, mais le mot d’ordre qui revient est : very challenging ! Nous avons beaucoup hésité à tenter de la faire avec notre engin , mais finalement nous avons décidé de relever le défi ! D’autant plus que nous ne savons pas si nous allons faire beaucoup de vélo en Nouvelle-Zélande (notre prochaine étape) avec le relief très important et l’automne qui arrive. Nous tenterons donc l’Ouest, mais en choisissant de faire de plus petites étapes. La particularité de l’Ouest de la Tasmanie, est qu’elle est restée très sauvage, avec peu d’habitations et de magasins sur la route. Il faut donc être prévoyant et avoir tout le kit de survie sur soi ! :-) De plus la partie ouest présente davantage de relief que la côte est. La première étape de cette partie Ouest fut le parc national de mont Field, classé à l’UNESCO. Nous avons pu faire une très belle randonnée dans ce parc, au milieu de forêts humides avec de très belles cascades, dont l’une d’entre-elles très impressionnante par sa hauteur. Ce parc possède également les plus grands géants de Tasmanie ! Ces géants sont en fait des arbres de plus de 400 ans pour les plus anciens et mesurent environ 80 mètres de haut ! Ils vous toisent de tout leur savoir acquis durant ces siècles de vie ! Pour les respecter et les découvrir, le mieux est de faire silence pour les observer et les écouter …. |
AuthorManue est infirmière, Alex travaille en finance d'entreprise; couple épris de voyage, ils ont profité d'un changement de région pour prendre un temps pour eux à deux, loin du stress du travail, pour découvrir de nouveaux horizons, faire de nouvelles rencontres, tout cela en tandem.... Archives
Juin 2016
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