Sur notre route de retour pour Christchurch, nous avons fait un stop pour contempler cette atypique formation géologique composée d'une sorte d'argile et de pierres, qui a engendré de drôles de formes !
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Pour échapper à l'attrape touristes de Queenstown et de son effervescence, il suffit de pousser d'une première dizaine de kilomètres pour retrouver les premiers beaux lieux sauvages et leur quiétude. En empruntant la route pour Glenorchy, nous nous retrouvons devant une route très scénique qui longe le lac Wakatipu sur plusieurs dizaines de kilomètres. Quelques scènes du film le Seigneur des anneaux ont été filmées sur ces rives, notamment des scènes de l'Ithilien. Arrivés en bout de lac, nous découvrons le paisible village de Glenorchy et le hameau du paradis, nichés entre lac, montagnes et glaciers... si vous continuez encore un peu plus loin de ce village, vous emprunter une piste qui s'enfonce dans la vallée sous la montagne. Et là vous reconnaissez sans trop de difficultés la vallée qui a servi à créé le sombre Isengard... Une route scénique, puis un lieu de bout du monde qui valaient bien le détour, permettant ensuite une petite nuit paisible au bord du lac. Et non Arnaud, le Paradis n'est pas qu'à Rontalon !! Welcome to Paradise en Nouvelle Zélande !!
Près de Glenorchy, au fond du lac Wakatipu se trouve ce joli hameau perdu entouré de montagnes. Les vaches et les moutons ont l'air d'y paître paisiblement. Il nous reste plus que quelques jours en van. Nous devons le rendre à Antoine ce samedi 23 avril sur Christchurch. Nous décidons de faire une dernière étape et quittons la côte Ouest en passant plus au Sud par le Haast Pass (dernière et 3ième transversale à travers les Alpes) pour retourner sur la région des grands lacs que nous avions fait partiellement et en vitesse lors de notre relocation depuis l'aéroport de Queenstown. Nous souhaitions nous y rendre à nouveau car cette une région phare de la NZ, nous ne l'avions qu'effleuré et avions donc la volonté de mieux s'en imprégner.
Nous traversons donc le col Haast sans trop s'arrêter pour basculer rapidement de l'autre côté et profiter du soleil couchant sur les lacs d'Hawea et Wanaka. Le premier jour sur place, la météo n'est pas propice pour faire la belle randonnée que nous avait conseillé Bryony et James. Nous filons donc vers le lac Wakatipu, cet immense lac entre les montagnes où se situe Queenstown. Queenstown que nous n'avions pas encore vu est La ville touristique de l'île du Sud. Dans un cadre magnifique, la ville ne comporte que 11000 habitants permanents, mais, soit disant, reçoit 1 million de visiteurs par an. Station d'été, capital des sports d'aventure et des activités outdoors, Queenstown est aussi situé au pied des stations de skis. C'est une ville très chère orientée à 200% sur le business du tourisme et complètement surpeuplé de touristes. Le cadre est magnifique mais l'on a pas du tout aimé la ville... et son bouillonnement (c'est quasi impossible de s' y garer alors qu'on était pas en pleine saison). Tout est fait pour que vous dépensiez de l'argent et la ville nous a plus fait fuir qu'autre chose. Nous décidons donc de prendre de la hauteur le lendemain en nous rendant dans une station de ski Kiwi. Nous souhaitons profiter d'une balade alpine et d'un point de vue imprenable sur le lac Wakatipu et une bonne partie de la chaine des Alpes, de Mt Cook au Fiordland. Petite anecdote sur la station de skis (il semblerait que ce cas là est assez commun en NZ) : elle fait très récente et n'est pas extrêmement grande, mais surtout ce qui nous a frappé c'est qu'on a fait la route par beau temps et en automne, mais on ne se serait jamais vu monter en hiver... la route est à pic, pas toujours des rembardes de protection sur les côtés et les derniers kilomètres sont de la gravel road (piste). Pas vraiment rassurant et pour rien au monde on aurait voulu la faire sur la neige... Comme nous l'avons dis précédemment, les glaciers de Franz Joseph et Fox sont parmis les plus accessibles au monde, ce qui les rend populaires. La mer est située seulement à 19 kilomètres de ceux-ci, ce qui est rare. Des marches de seulement 45 minutes aller, permettent de se rendre aux pieds de la langue de ces glaciers, pour admirer le jeu des glaces et à nouveau les cascades qui jalonnent leurs vallées.
Seul hic, ces glaciers fondent et reculent continuellement ! La preuve sur la photo ci-dessous prise sur un panneau montrant leur fonte ... leur recul est spectaculaire et inquiétant... conséquence direct du réchauffement climatique... le pire, c'est que sur ce même panneau qui mentionne cette fonte, ils font la pseudo publicité pour les hélicoptères qui se rendent toutes les 5 minutes sur le glacier... ils gâchent d'ailleurs la balade par leurs allers et venues incessantes et bruyantes... sur cet affichage, il est dit que si l'on veut avoir une marche tranquille, il faut venir avant 8h ou après 18h ! Ah "business" quand tu les tient ! ... Après avoir parcouru la route côtière splendide du nord de Greymouth, entre mers, falaises et végétation dense et luxuriante, nous sommes en approche plus au Sud des bijoux de la Côte Ouest : les Glaciers de Franz Joseph et de Fox. Le beau temps est avec nous, quelle chance ! , et nous permet de profiter de magnifiques points de vue sur ces glaciers qui sont littéralement à quelques kilomètres de la mer. Ils sont aussi extrêmement accessibles, d'où un flux conséquent de touristes du monde entier, car ils se terminent à seulement 300 mètres d'altitude. Le lac de Matheson et la randonnée The Trig vers l'estuaire d'Okarito, nous ont permis de profiter pleinement de ces bijoux et les points de vue offerts sont à coup sûr dans le top 3 des plus belles vues que nous ayons eues jusqu'à présent sur l'île du Sud, permettant de voir une bonne partie de la chaîne des Alpes. Juste époustouflant de voir la mer, les lagunes, puis des estuaires et des forêts, si proches de montagnes aux sommets enneigés avec d'impressionant glaciers à porter de mains. Le Mont Cook et le mont Tasman qui eux sont accessibles depuis l'autre côté de la chaîne, sont également visibles depuis ces points de vue ! A certains endroits nous ne voyons aucune trace humaine dans le paysage rendant ces lieux très sauvages et procurant un sentiment de liberté et de contact avec la nature exceptionnel. Même si le début de la côte Ouest s'est faite sous un temps un peu maussade (mais sans pluie ce qui est déjà une chance rare dans cette région de la NZ) nous avons été estomaqués par les couleurs que l'ont peu trouver dans ce pays. Bien que sous les nuages, la gorge d'Hokitika nous a révélé un bleu incroyable. De nouveau les glaciers en amont sont les responsables de cette beauté. Cette belle gorge valait bien un petit détour.
Première curiosité de la côte Ouest, nous arrivons le premier jour à Pancakes Rocks : les Rochers Crêpes au Nord de Greymouth.
En effet, cette curiosité, faîtes de pierres et sédiments, fait vraiment penser à des crêpes épaisses empilées les unes sur les autres, d'où leur nom officiel. Bien que non comestibles ;-), ces rochers sont un régal pour les yeux. On se demande vraiment comment Dame Nature peut générer localement, après plusieurs millions d'années d'un processus géologique complexe, un tel lieu atypique. Quand la marée haute arrive, de l'eau jaillit au milieux de ces rochers rendant le spectacle encore plus beau. Après ce stop, nous finirons notre journée en faisant "Charming creek walk". Cette balade charmante, comme son nom l'indique, vous emmène dans une vallée de la côte Ouest à travers la forêt luxuriante (cette région reçoit une pluviométrie abondante) à la découverte de petites surprises qui jalonnent le parcours : un ancien chemin de fer initié par une famille à l'époque de la ruée vers l'or, des vieux wagons rouillés qui semblent des reliques au milieu de la forêt, des tunnels, pont de singe et cascade qui agrémentent cette belle promenade. Notre première boucle en van sur la partie Nord de l'île du Sud s' est achevée en beauté à Kaikoura sur notre rencontre merveilleuse avec les dauphins. Nous voilà de retour dans la région de Christchurch pour attaquer notre dernière boucle et objectif : la côte Ouest. Pour se faire nous devons prendre la route mythique d'Arthur Pass qui est la transversale la plus connue et soi-disant la plus spectaculaire pour se rendre à l'ouest. Nous n'avons pas trouvé la route aussi impressionnante que ce qu'on nous avait annoncé, mais peut-être que l'absence de neige sur les sommets a joué en notre défaveur. Cependant deux lieux sur cette route ont attiré notre attention et nous ont plu. Le premier s'appelle Castle Hill. Il s' agit d'une colline parsemée d'immense rochers aux formes mystiques. Cet endroit a servi de lieu de tournage... mais cette fois-ci par pour le Seigneur des Anneaux... il s' agit du monde de Narnia. Les férus du film reconnaîtront sûrement le lieu. Nous avons bien apprécié de se balader au milieu de ces étranges rochers. Le second lieu est "Avalanche Peak". Il s' agit d'une randonnée d'un jour au départ du village d'Arthur pass et qui se rend au sommet d'une montagne. Cette randonnée a bonne presse et Alex ne voulait pas la manquer. L'ascension passe par une montée raide et non-stop à travers la forêt, puis la végétation alpine et enfin les rochers, pour atteindre une belle récompense : un point de vue à 360° sur les montagnes environnantes. Alex redescendra ensuite pour accompagner Manue vers une cascade magnique dans la vallée. Les photos ci-dessous illustrent cette belle journée. Nous fêtons en ce mi avril nos 10 ans d’amour . Pour marquer cela, nous allons donc réaliser pour de bon le rêve de Manue : nager en eaux profondes avec les dauphins.
Cette excursion se fait également dans la ville de Kaikoura. Des centaines de dauphins vivent dans cette péninsule, pour les mêmes raisons que les baleines. La nage se fait en plein océan, dans une eau à 14 degrés, avec heureusement une combinaison de plongée. C’est avec les «Dusky» dauphins que nous avons l’honneur de nager. Ces dauphins sont des dauphins très amicaux, les plus joueurs de leur espèce. Nous allons à l’eau au bout d’une bonne heure de navigation, après que le capitaine eu été sûr que les dauphins étaient suffisamment intéressés pour rester avec nous. Équipé de palmes, masques et tubas, nous partons à leur rencontre dans une eau plutôt claire et un temps radieux. Pour attirer ces dauphins et pour qu’ils s’intéressent à nous, nos guides nous demandent de faire du bruit dans nos tubas. Ce fut assez drôle, d’entendre la vingtaine de nageurs du groupe pousser des petits cris ou des drôles de son, la tête plongée sous l’eau. En revanche, nous ne pouvons pas entendre les dauphins sous l’eau, contrairement au dauphin commun, le son du dusky dauphin est inaudible pour l’oreille humaine. La façon de les appeler en poussant des bruits marche tout de même ! …… très rapidement les dauphins viennent nager autour de nous !! Olala !!!! Ils sont magnifiques ! Mais il ne suffit pas seulement de faire du bruit pour que le dauphin accepte de rester un petit moment avec nous : il faut tourner dans l’eau et alors là la magie se dévoile ! Le dauphin tourne avec nous, à quelques décimètres de nous, et il vous regarde fixement de leur œil bleu…. Un moment presque irréel, sous l’eau le monde semble tellement différent, sans aucun bruit… on aurait envie de le toucher pour se rendre compte que le moment est bien réel, mais ce n’est pas bon pour eux, alors on respecte et on se contente de regarder ces sublimes créatures ! Les nageurs les plus expérimentés tenteront de plonger en canard sous l’eau pour avoir un peu plus de complicité avec les dauphins. Mais ce n’est pas aisé avec ces combinaisons de plongée qui font flotter. Néanmoins, un français avec qui nous avons sympathisé, passionné d’apnée, réussi le plongeon et alors nous avons pu admirer le dauphin qui descendait avec lui, appelant presque Fabio a descendre encore plus bas, l’air de dire «allez vient nager avec moi ! ». Mais, les dauphins sont tellement rapide qu’il est difficile de les suivre, et dès qu’on lâche notre mouvement, notre son ou notre plongeon , ils s’en vont. Comme nous ont dit les moniteurs, c'est plus à nous d’amuser les dauphins, qu'aux dauphins de nous amuser :-). Parfois ils ne font que passer à côté de nous, parfois ils stoppent et nagent autour de nous pour quelques instants de magie. On se rend vite compte que , contrairement aux dauphins, on est vraiment pas fait pour rester longtemps en pleine mer, la nage en eau froide a été épuisante ! Nous avons pu sauter à l’eau à 2 reprises du bateau et en tout nous sommes restés plus d’une heure à nager. Et cerise sur le gâteau, à la 2ème session, alors qu’on ne s’y attendait pas, juste avant de remonter à bord, une otarie est passée devant Alex, le fixant de ses yeux écarquillés et qui se demandait ce qu’était cette créature bizarre ! L’otarie a une nage tellement gracieuse dans l’eau. Ce moment que nous avons vécu avec les dauphins dans leur milieu naturel est difficile à décrire, mais ce qui est sûr c’est que nous n’oublierons jamais cet instant merveilleux passé avec les dauphins dusky ! Nous avons beaucoup hésité à faire cette excursion, mais finalement nous avons choisi de la faire tout de même, le beau temps étant au rendez-vous.
Dans la ville de Kaikoura, sur la Côte Est au nord de Christchurch, les maoris proposent des excursions en bateau pour aller à la rencontre des baleines carnivores qui vivent dans cette magnifique péninsule. Un canyon très profond, se situant sous la mer et proche du littoral, offre une alimentation riche à ces baleines à dents ! La 4 ème plus grosse baleine qui existe sur Terre, la «sperm whale », le cachalot en français ! Nous mettons pas mal de temps à les trouver, ces baleines passant 2h30 sous l’eau et seulement 15 minutes à la surface pour respirer ! Notre croisière nous donne enfin la chance de voir des albatros, dont notamment l’albatros royal, de belle envergure ! Au top ! Nous finissons par voir une première baleine puis une deuxième, chacune quelques minutes. On ne va pas vous cacher, qu’hormis le dessus de la baleine, ses geysers et sa grande queue quand elle plonge, on ne voit pas la baleine dans son ensemble… mais ça donne quand même un bon aperçu de la « taille de la bête » ! Et de son comportement majestueux quand elle plonge sous l’eau. Au retour, des dizaines de dauphins viennent s’amuser et sauter autour du bateau, dauphins que nous verrons d’encore plus près le lendemain … Une belle excursion qui nous aura permis d'en apprendre plus sur le fabuleux monde sous-marin. Nous quittons donc la région de Golden Bay et choisissons de faire une dernière étape dans le Nord, dans une partie que d’autres voyageurs nous ont conseillé.
Cette étape fait faire un bon détour, mais qui en vaut la peine. Ce lieu est donc peu fréquenté des touristes, d’autant plus qu’une bonne partie de la route n’est pas goudronnée. La route conduit au village de french pass, dans la région du Marlborough, région aux multiples îles et péninsules. French Pass se situe au bout d’une péninsule, la route pour y accéder est assez longue, mais quelques habitants y vivent quand même… l’estuaire aux multiples courants qui passe entre la péninsule et l’île d’en face, a été emprunté pour la première fois par un navigateur français… d’où le nom de French (français en anglais) pass. Les néo-zélandais s’amusent à dire, pour embêter les français, que seul un fou aurait pu choisir de passer par ces eaux capricieuses méconnues… La superbe route pour French pass, est une des plus belles routes que l’on a fait en Nouvelle-Zélande (après la route pour les fjords). Elle est creusée en bord de colline, il n’y a pas de barrière tout le long de la route, si on tombe c’est directement dans la mer. La route offre de très jolis points de vue sur les différentes péninsules, baies ou îles de cette région du bout du monde. (Désolé, la lumière n’était pas très bonne, nos photos sont loin de montrer toutes les subtilités de cette région). Toute la région du Nord nous aura vraiment donné l’impression d’être restée comme au premier jour, loin du tumulte de la vie moderne, un havre de tranquillité. Entre la plage avec les bébés otaries, les falaises, les collines et prairies verdoyantes, les baies entourées de montagnes, les plages dorées et les criques boisées d’Abdel Tasman, les petits trésors de Golden Bay et enfin French Pass ; la région du Nord figure parmi nos coups de cœur de l’île du Sud. Le samedi après-midi, Russel nous propose d’aller tenter de pêcher du saumon pour le repas du soir ! Comme nous n’avons jamais tenté cette expérience, nous acceptons avec un brin d’excitation.
La Nouvelle-Zélande figure parmi les producteurs de Saumon, chose qui nous avait surpris quand on l’avait appris vers le mont Cook. La région de Golden Bay a également une ferme d’élevage de saumon, dans laquelle les clients ont la possibilité de pêcher eux-mêmes le leur. Un étang prolonge donc la ferme où quelques centaines de saumons nagent. La pêche est un peu trop facile : il y a de nombreux saumons, on leur lance des petits bouts de nourriture pour les appâter… alors forcément, au bout de quelques minutes, un saumon se fait prendre. Mais bon, c’est le but, puisque c’est pour le repas du soir… Nous avons attrapé chacun le nôtre : Manue un d’un peu moins d’un kilo, et Alex un peu plus d’un kilo 500. Les salariés de la ferme s’occupent ensuite de nous préparer le saumon : nous emporterons l’un en filet à cuisiner le soir, l’autre sera fumé sur place pour qu’on puisse le consommer un autre jour. L’expérience était quand-même rigolote, c’est pas tous les jours qu’on va pêcher soit même son saumon ! :-D Le vendredi après-midi après la séance de kayak en mer, Russel nous a conduit découvrir d’autres curiosités de Golden-Bay.
Dans plusieurs endroits, se trouve des lieux dignes de Jurassic park… la végétation est en fait rester identique aux temps des dinosaures !!!! On ne serait même pas surpris si un dinosaure bondissait de derrière un rocher ! Incroyable que l’évolution n’est pas touchée toutes les parties de notre monde ! Un de ces lieux s’est transformé tout naturellement en jeu de labyrinthe : il y a tellement de couloirs de rochers qu’il faut retrouver son chemin au milieu des lianes. Amusant ! Durant nos 2 jours à Abdel Tasman, nous avons contacté un kiwi (habitant de Nouvelle-Zélande) : Russel, qui habite dans la région. Nous avions rencontré Russel à 2 reprises lorsque nous voyagions à vélo, alors qu’il bourlinguait dans l'Otago avec son ami Ray (souvenez-vous, nous les avions appelé les double R dans un post de notre blog). La première fois, c’était dans un camping, la deuxième fois c’était un pur hasard de les revoir : nous les avions croisé sur la piste du central Otago Rail trail, eux-mêmes faisant une bonne journée de vélo à 75 ans ! :-) Lors de ces 2 rencontres, Russel nous avait dit de le contacter si nous venions dans la région du Nord. C’est donc ainsi que Russel nous propose de venir passer quelques jours chez lui à Golden Bay, dans le petit village de Takaka. Russel vit en fait dans une caravane qui est actuellement posée dans le jardin de son ami Marc, un facteur à vélo de Nouvelle-Zélande ! Nous ne voulions pas trop déranger Marc, nous avons donc continué à dormir dans notre van, le lit y étant déjà très confortable. Marc et Russel ont été très généreux avec nous durant ces 4 jours ! Marc nous laissait utiliser toutes les facilités de sa maison, et il a même souhaité nous cuisiner un repas aux senteurs asiatiques un soir : ça lui tenait à cœur. Pour l'anecdote, nous avons fait un rapide calcul un soir à table, après environ 28 ans de service en tant que postier à vélo (un peu moins de 30 kms par jours), Marc a parcouru l’équivalent de 4 fois et demi la circonférence de notre planète Terre. C’est juste incroyable! On reste fiers de nos 10 000 kms mais on a encore du boulot pour rattraper Marc ;-). Russel quand à lui s’est littéralement plié en 4 pour nous ! Lors de notre arrivée, après nous avoir présenté les habitants du lieu (Marc, une jolie perruche, des poissons rouges et une jolie minette), Russel nous conduit pour contempler un des innombrables points d’intérêts de cette région, une des plus grandes sources d’eau pure du monde. C’est un lieu sacré pour les Maoris, interdiction de toucher l’eau ou de s’y baigner. Cette source d’eau provient de sous la Terre. C’est en fait une rivière souterraine, mais qui par endroit sort de la terre, non par une grotte ou autre cavité, mais par une sorte de bouillonnement à travers un sol sableux à 15-20 mètres de profond : on voit des bulles et des cercles à certains endroits du trou d’eau. Puis l’eau repart pour un temps en rivière extérieure, avant de pénétrer à nouveau plus loin sous terre. L’eau ne voit pas le jour parfois pendant 100 jours, c’est une des eaux les plus pures au monde d’après des tests de scientifiques. Le premier soir, Russel nous a également offert un «fish and chips », poisson frais pané et fris servi avec des frites, les australiens et les néo-zélandais en raffolent ! Ce n’est pas très diététique, mais ça passe bien une fois de temps en temps ! :-) Le deuxième jour, Russel nous a réservé une surprise : il savait que nous voulions faire du kayak dans la région, mais que la location de kayak coûte cher. Lui-même a un très bon niveau de kayak et en fait régulièrement. C’est donc avec un grand plaisir qu’il nous a emmené faire une matinée de kayak en empruntant pour nous 2 kayaks de mer à ses voisins ! Nous étions ravis ! Les kayaks sont pour une seule personne, c’est la première fois que Manue fait du kayak en solo (les autres fois c’était toujours des kayaks pour 2) et qui plus est en pleine mer ! Elle était donc un peu crispée au démarrage, ayant peur de tomber à la mer avec les vagues. Mais l’océan était assez calme dans l’ensemble, et le plaisir d’apprendre à kayaker par nous-mêmes pris rapidement le dessus ! Nous kayakons dans un partie de la jolie Golden Bay. La côte est parsemée de rochers, petites grottes ou autres formations géologiques, parmi lesquelles nous naviguons. Nous passons notamment sous une jolie arche, nous longeons également des rochers où habitent des otaries : nous sommes passés très près d’elles, elles ouvraient la gueule à notre passage, impressionnant ! Nous faisons étape sur une nouvelle plage déserte, non accessible par la route, avant de repartir naviguer vers 2 jolis îlots. Ces îlots sont l’habitat d’une colonie de cormorans : un vrai régal de passer à côté d’eux en kayak et d’observer le mode de vie de ces oiseaux marins! Cette matinée de kayak était un pur plaisir : nous avons eu la sensation d'avoir un documentaire qui passait sous nos yeux, mais en 3D et en grandeur nature ! (Désolé pas de photos de ce moment kayak, nous n’avions pris que notre caméra étanche qui ne fait pas de belles photos) Nous faisons une petite pause déjeuner dans un bar du coin au retour, où nous partageons une pizza à nouveau couverte de Chutney ! Décidemment, ce goût pour une pizza recouverte de sauce sucrée nous surprendra toujours ! Puis, Russel nous réserve une autre petite découverte pour l’après-midi dont nous parlerons dans un autre post. Le deux prochains soirs, c’est au tour d'Alex de cuisiner, on leur doit bien cela ! Nous refaisons un tour de kayak le samedi matin, cette fois-ci dans un estuaire, donc beaucoup plus facile. Le but était de venir voir les raies se nourrir de coquillages et crustacés dans les eaux peu profondes de l'estuaire mais malheureusement pour nous la marée était un peu trop haute et surtout la visibilité dans l'eau n’était pas du tout au rendez-vous à cause des pluies récentes et de la rivière. Pas de chance, mais nous avons à nouveau adoré cette balade dans la nature en kayak. Le dimanche, Russel nous conduit pour une dernière excursion, dans les montagnes de la région, où nous faisons une balade agréable. Nous quittons Russel le lundi matin, la route nous appelle. C’est avec les larmes aux yeux que nous nous séparons… comment dire merci à tant de générosité reçue ? Nous avions entendu dire que l’hospitalité spontanée des kiwis pouvait être très bonne, nous venons de l’expérimenter ! Ces quatre jours resteront gravés dans notre mémoire et notre cœur. En partant en voyage, nous avions envie de faire des rencontres, mais le voyage nous a offert bien plus que ça : il nous a offert de l’amitié dans plusieurs pays du monde et avec des gens de tout âge ! Nous nous souvenons bien autant des belles rencontres que l’on a fait que des plus beaux paysages que nous avons vu… :-) Nous nous rendons ensuite deux jours dans le parc national d’Abel Tasman, réputé comme un des plus jolis du pays. La plus grande partie du parc est accessible uniquement à pied, en kayak ou en bateau. Après avoir hésité avec un trek de 3 jours, combiné d’un jour de kayak et de 2 jours de marche, dans la partie sud du parc la plus touristique, nous avions finalement opté pour aller plus au Nord de Golden Bay n’étant pas encore en pleine possession de nos moyens physiques.
Du coup en regardant la météo du moment il ne nous restait plus que 2 jours à consacrer au Parc d’Abel Tasman. Nous décidons plutôt d'aller faire la partie Nord du Parc, toute aussi jolie et beaucoup moins touristique. On oublie donc le trek avec kayak et bateau taxi et on se dit que c’est finalement l'occasion de faire des économies. Nous avons prévu de marcher 2 jours dans ce parc en restant une nuit dans un camping du DOC (Department of Conservation : le ministère qui gère les parcs nationaux et s'occupe de protéger la faune et la flore néo-zélandaise) perdu au bout d'une longue piste qui serpente à travers les montagnes avant de dévoiler un magnifique camping en bord de plage. Nous avons beaucoup apprécié ce lieu reculé du monde, qui a su garder son intégrité. De belles forêts humides couvrent les collines qui bordent les plages. La plupart des plages sont en fait cachées dans de multiples criques, protégées elles-mêmes par des rochers. Les plages sont magnifiques : désertes, le sable est de couleur doré ce qui leur donne une vraie spécificité et l’eau est très claire. Cet endroit préservé du monde est aussi une réserve pour la faune, et de nombreuses otaries se plaisent ici. Sur cette même plage cachée, vit une colonie d'otaries.
Parmis elles, se trouvent de nombreuses jeunes otaries. Et dans un recoin de la plage, il y a comme une petite piscine naturelle créée par les marées. Celle-ci est le terrain de jeu parfait pour ces jeunes ! Quel plaisir de les regarder jouer ! On dirait de véritables enfants ! Ces jeunes otaries font un véritable spectacle en jouant : des bonds dans tous les sens, une nage gracieuse, des bisous entre elles, puis des querelles de frères et soeurs : elles se mordillent, se grattent. De temps en temps, elles poussent des cris au spectateur qui s'approche un peu trop près. Elles prennent un véritable plaisir à se baigner et s'amuser ! Quel régal ! Nous n'avons pas beaucoup d'épisodes à raconter pour nos premiers jours en van. Nous étions tous les deux malades, donc nous avons essentiellement roulé pour rejoindre Nelson au nord de l'île du sud et fait de nombreux stops pour nous requinquer ! De plus la météo n'était pas bonne sur plusieurs jours.
Puis, ayant récupéré, nous avons poussé jusqu'à la pointe Nord pour nous rendre à Wharariki beach, recensée comme une des plus belles plages de Nouvelle-Zélande. Mais cette plage se mérite, il faut faire une assez longue route pour y aller, et les derniers kilomètres ne sont pas goudronnés et en mauvais état. Ce qui veut aussi dire : moins de touristes ! Puis, il faut encore marcher une vingtaine de minutes pour y accéder. Le chemin est déjà super joli entre collines très vertes et dunes. Puis, nous découvrons ce trésor caché ! Une immense plage quasi déserte avec des petites grottes et des dunes couvertes en partie d'arbres en arrière plan. Si on veut continuer d'explorer cette baie, il faut marcher sur les falaises qui la poursuivent, et alors de délicieux panoramas s'offre à vous sous un doux soleil d'automne. Début avril, nous avons changé de mode de locomotion pour un van aménagé, celui d'Antoine, un français que nous avons rencontré ici, et que nous lui louons temporairement pour 3 semaines.
Nous apprécions bien ce van. Premièrement, il nous permet de retrouver du confort après 10 mois passés en tente !!! Nous avons un vrai lit à l'arrière, très confortable ! Quel bonheur de retrouver un lit après toutes ces dernières nuits passées sur nos matelas de tente devenus pourris ! :-) Deuxièmement, nous n'avons pas froid dans le van, contrairement aux derniers temps dans la tente. Troisièmement, nous avons un abri quand soudainement il se met à pleuvoir (c'est l'automne ici maintenant) ou à avoir du vent ! Et il y a une petite kitchenette à l'intérieur du van pour cuisiner le soir, maintenant qu'il fait nuit à 18h30 ! (Changement d'heure le premier week-end d'avril ici, nous n'avons plus que 10heures de décalage horaire avec la France maintenant) Nous avons aussi de jolis décorations au dessus de nos têtes (étoiles fluorescentes, boules disco, et petites lumières solaires) qui nous permettent de dormir profondément et de récupérer de notre dernière fatigue :-) Le van est plutôt en hauteu ce qui nous donne une vision panoramique et nous permet d'aller dans des endroits où ne pouvions pas aller à vélo. Bref, c'est une nouvelle expérience dans notre voyage qui nous plaît bien ! |
AuthorManue est infirmière, Alex travaille en finance d'entreprise; couple épris de voyage, ils ont profité d'un changement de région pour prendre un temps pour eux à deux, loin du stress du travail, pour découvrir de nouveaux horizons, faire de nouvelles rencontres, tout cela en tandem.... Archives
Juin 2016
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